Le mobilier de l'église paroissiale Sainte-Catherine

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Montaut

Le mobilier de l'église Sainte-Catherine (siège officieux de la paroisse de Montaut dès 1685, puis officiel en 1808) est documenté principalement à partir du XVIIe siècle par des archives (lacunaires) de la fabrique. Pour le XVIIe siècle, la seule mention concerne l'exécution en 1669 de "tableaux à l'autel de sainte Catherine" par le frère Philippe de Lartigue, religieux dominicain au couvent des Jacobins de Saint-Sever (œuvres apparemment disparues). Selon le procès-verbal d'une visite pastorale de Mgr de Sarret de Gaujac en juin 1755 - époque de prospérité pour la commune -, l'église conserve un important ensemble mobilier, incluant les autels-retables du chœur, dédié à la sainte titulaire, de la chapelle Saint-Jean-Baptiste (puis du Sacré-Cœur à partir de 1835) et de celle de la Vierge (à l'origine sous le titre de l’Annonciation, puis du Rosaire en 1834). Ces ensembles, toutefois, ont subi plusieurs modifications, à la suite notamment des destructions occasionnées par la Révolution (tableaux brûlés à la Pentecôte 1792) : les peintures du maître-autel furent ainsi remplacées en 1836 par Fidel Gudin, celles de l'autel de la Vierge par Émile de Filippy en 1833. La réaffectation de la chapelle de saint Jean au culte du Sacré-Cœur entraîna en 1855-1856 le remplacement de l'autel par la maison Daux de Bordeaux et du tableau par le peintre parisien René Didelin. Au XIXe siècle et dans les premières décennies du XXe, le reste de l'édifice fut progressivement remeublé grâce à des dons et legs particuliers : clôture de sanctuaire par les fonderies du Val d'Osne (vers 1850), chaire à prêcher par la fabrique toulousaine Virebent (1874), lustres (1887), meubles de sacristies, fauteuils et tabourets de célébrant par la maison L. André d'Angers (1927), fonts baptismaux (1930), etc.

Dans le même temps, de nouveaux objets cultuels sont acquis pour remplacer les pièces envoyées à la fonte pendant la Révolution (dont une croix de procession "en argent toute neuve et fort belle" et un encensoir "d'argent neuf et fort beau" signalés en 1755, trois lampes d'argent dont "une grande devant le grand autel", etc.). Ces achats, effectués entre les années 1800 et 1930, comprennent des pièces d'argenterie par des orfèvres parisiens (J.-C. Cahier, Bertrand-Paraud, Martin et Dejean, A. Renaud, M. Chéret) et lyonnais (L. et P. Gille, Villard et Fabre), mais aussi régionaux (le Bordelais L. Dupouy) et locaux (N. Affre, de Saint-Sever). Le vestiaire, hormis quelques pièces d'un certain intérêt (dont un ornement doré "avec fleurs de couleur", toujours existant), est presque entièrement renouvelé au début du ministère du curé Lafitte (1900-1951), avec un jeu complet d'ornements aux couleurs liturgiques, sortis pour la plupart de fabriques lyonnaises (Nouvellet) ; il est complété vers 1920 par une paire de dalmatiques taillées dans un tissu civil du XVIIIe siècle en remploi. Enfin, les cloches ont fait l'objet de plusieurs refontes par les Tarbais A. Darricau en 1928 (refonte d'une cloche de 1760 et de deux cloches d'Émile Vauthier de 1889-1898) et Marcel Fourcade en 1954 (refonte d'une cloche de 1877).

Auteurs Auteur : Peyruquéou Raymond

Peintre décorateur né à Tartas le 8 février 1826, fils du charpentier Antoine Peyruquéou (Laurède 1781 - Tartas 1866) et de Jeanne Péjac (1792-1884), et cousin du menuisier ébéniste Pierre Félix Peyruquéou (1847-1927). Il s'installa à Saint-Sever (rue Saint-Vincent-de-Paul) comme peintre-vitrier et décorateur, y épousa le 9 août 1853 Jeanne-Marie Marsan (Saint-Sever, 21 mars 1832 - Saint-Sever, 23 mars 1899), fille du tisserand Vital Marsan et de Marie Cazalets, et y mourut le 3 avril 1893 (AD Landes, 4 E 282/55). Son fils Raphaël (1858-1942) lui succéda à la tête de l'atelier familial.

, peintre, décorateur (attribution par source)
Auteur : Nouvellet Auguste François

Prénom usuel : Auguste. Né à Lyon le 15 avril 1863, fils de François Nouvellet et Marie Louise Buchas. Éditeur, soyeux et fabricant-marchand d'ornement religieux à Lyon (1, quai Tilsitt), il rachète vers 1914 le fonds de l'ancienne maison Briday (puis Delhomme, Briguet et Compagnie), fondée en 1856. De son mariage (Lyon, 17 septembre 1892) avec Louise Hélène Giboz naît Jean Louis (1898-1972), son successeur avant 1935.

, marchand (attribution par source)
Auteur : Diharce

Maison Diharce, marchand d'ornements religieux, fondée à Bayonne en 1804 ou 1824 (les deux dates se retrouvent indifféremment sur des étiquettes). Elle était dirigée vers 1900 par Camille Diharce.

, marchand (attribution par source)
Auteur : Biais frères et fils

"Manufacture d'ornements d'église", 74, rue Bonaparte et 1, rue du Vieux-Colombier à Paris. La maison Biais, fondée à Paris en 1782, prit la raison sociale "Biais Aîné et Cie" de 1890 à 1897, puis celle de "Biais Frères et Fils" en 1927.

, fabricant d'ornements religieux (attribution par source)
Auteur : Desclée, Lefebvre et Compagnie

Desclée, Lefebvre et Compagnie, imprimeurs-éditeurs à Tournai. la Société Saint-Jean l'Évangéliste est fondée à Tournai en 1872 par Henri-Philippe Desclée et ses deux fils Henri (1830 – 1917) et Jules (1833 – 1911). Ces derniers fondent ensuite en 1877 avec leur beau-frère, Alphonse de Brouwer (1850-1937), la Société Saint-Augustin à Bruges et la maison d’édition Desclée de Brouwer.

, éditeur
Auteur : Laîné Adolphe ; Havard J.

Imprimeurs-éditeurs à Paris (19, rue des Saints-Pères) dans la seconde moitié du XIXe siècle.

, éditeur
Auteur : Le Clere Adrien

Maison d'édition Le Clere et Compagnie, Paris (33, quai des Augustins).

, éditeur
Auteur : Mame Alfred et fils

Maison d'édition à Tours (voir Mame Alfred).

, éditeur
Auteur : Lecoffre Jacques

Jacques Lecoffre et Compagnie, éditeurs à Paris (29, rue du Vieux-Colombier).

, éditeur
Auteur : Pélagaud Jean Benoît

Né le 1er mars 1802 à Vaise (Rhône), mort le 7 juin 1889. Reprend avec Lesne et Crozet les deux imprimeries de Rusand et reçoit le 7 mars 1835 son brevet de libraire. L'imprimerie, spécialisée dans les livres de dévotion et d'histoire religieuse, les catéchismes et les livres destinés aux établissements d'enseignement catholiques, a pour raison sociale "Pélagaud, Lesne et Crozet", puis "Pélagaud et Lesne" après le retrait de Crozet le 21 mai 1838, enfin "J.B. Pélagaud" après celui de Lesne le 18 mai 1844. Ouvre dans les années 1850 une librairie au 57 rue des Saints-Pères à Paris ; renonce à son brevet de lithographe en faveur de Mougin. En 1883, l'entreprise passe aux mains de Vitte et Perussel (source : Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, site de l’École nationale des chartes ; adresse : http://elec.enc.sorbonne.fr/imprimeurs/node/25671).

, éditeur
Auteur : Douillier Jean-Nicolas-Alexandre

Jean Nicolas Alexandre (prénom usuel) Douillier, éditeur à Dijon dans la première moitié du XIXe siècle. Né le 23 avril 1780 à Rosey (Haute-Saône), fils de Charles Douillier et de Jeanne Baptiste Courtet, il épousa à Lyon, le 4 juillet 1810, Benoite Jullin (né à Lyon le 6 mai 1788), fille de Jean-Claude Jullin, imprimeur à Lyon, et de Marie Brunel (AM Lyon, mariages, 1810, 2E140). Ce mariage légitima leur fils Claude Marie, né à Lyon le 2 mai 1808. Douillier, au moment de son mariage, est dit "imprimeur demeurant à Lyon rue Paradise", c'est à dire à l'adresse de son beau-père, dont il devait être le collaborateur. La date de son installation ultérieure à Dijon comme "imprimeur-libraire" n'est pas connue. Il était encore en activité en 1843.

, éditeur
Auteur : Delsol Joseph Frédéric

Imprimeur-éditeur à Toulouse dans la première moitié du XIXe siècle sous la raison sociale "Delsol" ou "Delsol et Compagnie" ; associé à la maison Périsse frères de Paris pour l'édition en 1847 de l'ouvrage de Mgr d'Astros L'Église de France injustement flétrie dans un ouvrage ayant pour titre : — Institutions liturgiques, par le R. P. Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes, —par Mgr l'archevêque de Toulouse. Il est sans doute identifiable avec Joseph Frédéric Delsol, imprimeur à Toulouse, qui obtint un brevet de libraire le 20 avril 1829, puis un brevet d'imprimeur-lithographe pour Narbonne le 13 mai 1830, activité à laquelle il mit un terme le 2 février 1841 (source : Elec / Editions en ligne de l'Ecole des chartes, Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, ad vocem). Né à Narbonne en 1807, Joseph Frédéric Delsol, fils de Joseph Delsol, libraire, et de Magdelaine Mazas, épousa le 21 juin 1831 à Narbonne Marie Anne Thérèse Françoise Geneviève Baillac, fille de Jean-Baptiste Bailac, négociant, et d'Anne Thérèse Carrière, dont il eut trois enfants, nés en 1832, 1835 et 1836 (source : Geneanet).

, éditeur
Auteur : Vauthier Émile

Étienne Émile Vauthier, fondeur de cloches, né à Saint-Émilion le 6 janvier 1849 et mort après 1907 ; fils d'Antoine dit Antonin Vauthier (1818-1881) et de Jeanne Villemeur. D'abord associé de son père (1878-1881), puis son successeur (juin 1881), installé dans l'ancien couvent des dominicains. Marié en premières noces, à Saint-Émilion le 28 mai 1872, avec Marie Petit (Saint-Émilion, 12 juillet 1851 - Saint-Émilion, 16 février 1873), chapelière, fille de Pierre Petit et de Pétronille Goudichaud (sans postérité), puis en secondes noces, à Talence le 7 août 1878, avec Marie Lachère (Bordeaux, 9 septembre 1857 - ?), fille de Jacques Lachère et de Pétronille Rougé, dont il eut trois enfants : Marguerite, épouse Pradier, André dit Armand et Marie-Thérèse, Mme Noël Régnier. Élève de son père (1864), puis son associé (1878-1881) et son successeur (1881), Émile Vauthier fournit de nombreuses cloches à la Gironde et aux départements voisins (Dordogne, Charentes, Landes, Lot-et-Garonne), mais sa production s'étendit aussi à la France entière et à ses colonies ainsi qu'à l'Amérique. Il obtint une médaille d'argent à l'exposition de Bordeaux en 1882 et un grand diplôme d'honneur à celle de la même ville en 1895. Source : A.-E. Prot, "Les Vauthier potiers d'étain à Libourne, puis fondeurs de cloches à Saint-Émilion", Revue historique et archéologique du Libournais, tome XXXVII, n° 131, 1er trimestre 1969, p. 13-23.

, fondeur de cloches (attribution par source)
Auteur : André L.

Fabricant de mobilier religieux à l'enseigne des "Ateliers (de) Saint Joseph", ancienne maison Moisseron et Ruault à Angers (et 70, rue Bonaparte à Paris), puis Moisseron et L. André, puis "L. André et Fils" à Angers. Documentée entre 1881 et 1927 au moins.

, fabricant de mobilier religieux (attribution par source)
Auteur : Laporte

Menuisier à Mugron (Landes) dans les années 1920.

, menuisier (attribution par source)
Auteur : Lartigue Jean Philippe de

Philippe ou Jean Philippe de Lartigue, religieux dominicain au couvent des Jacobins de Saint-Sever (Landes) dans la seconde moitié du XVIIe siècle, mentionné en 1669 comme lecteur de théologie. Il fut aussi peintre et exécuta la même année 1669 des tableaux pour l'autel de sainte Catherine à l'église de Montaut. Il appartenait peut-être à la famille saint-séverine des Lartigue, alliée aux familles de Cloche et de Barry.

, peintre (attribution par source)

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